Arte regardsRoumanie : un cimetière haut en couleur

Arte
|

Décryptage & investigation

2024

30 min 16 s

Allemand

Tous publics

Disponible jusqu'au 29/11/2025

"Ici repose ma belle-mère. Si elle avait vécu trois jours de plus, cette tombe serait la mienne. À vous qui ez par là : surtout, ne la réveillez pas !" : voici les mots inscrits sur l’une des plus célèbres croix du cimetière de Săpânța, au nord de la Roumanie. Les touristes affluent par milliers pour irer les scènes naïves et les épitaphes parfois impertinentes qui constituent une chronique sans pareille de la vie locale. Loin de célébrer uniquement les vertus des défunts, celles-ci immortalisent également leurs défauts – et ce, sur un ton plein d’humour et de légèreté. Depuis trois ans, Ioan Stan Pătraş s’occupe de la fabrication des croix, une tâche qu’il a héritée de son beau-père, Dumitru Pop Tincu. Décoré du titre honorifique de Trésor humain vivant de Roumanie, celui-ci a joué un rôle central dans le développement du cimetière. Ce n’est que lorsque Dumitru est tombé gravement malade que son beau-fils a décidé de prendre sa relève, et ce, malgré le peu de temps qu’il lui restait pour se former à un métier aussi exigeant. Une lourde pression pèse sur les épaules de Ioan : le village – et notamment l’église, à qui incombe la gestion du cimetière – vit principalement du tourisme. Pour cet homme de 37 ans, qui a travaillé pendant 15 ans dans le bâtiment en , le défi est de taille. Trois ans plus tôt, il n’aurait jamais imaginé qu’à son retour dans son village natal, il serait amené à sculpter et peindre des croix en bois ainsi qu’à composer des épitaphes pour perpétuer une tradition presque séculaire.En savoir plus
Diffusé le 02/12/2024 à 05h10 - Disponible jusqu'au 29/11/2025
"Ici repose ma belle-mère. Si elle avait vécu trois jours de plus, cette tombe serait la mienne. À vous qui ez par là : surtout, ne la réveillez pas !" : voici les mots inscrits sur l’une des plus célèbres croix du cimetière de Săpânța, au nord de la Roumanie. Les touristes affluent par milliers pour irer les scènes naïves et les épitaphes parfois impertinentes qui constituent une chronique sans pareille de la vie locale. Loin de célébrer uniquement les vertus des défunts, celles-ci immortalisent également leurs défauts – et ce, sur un ton plein d’humour et de légèreté. Depuis trois ans, Ioan Stan Pătraş s’occupe de la fabrication des croix, une tâche qu’il a héritée de son beau-père, Dumitru Pop Tincu. Décoré du titre honorifique de Trésor humain vivant de Roumanie, celui-ci a joué un rôle central dans le développement du cimetière. Ce n’est que lorsque Dumitru est tombé gravement malade que son beau-fils a décidé de prendre sa relève, et ce, malgré le peu de temps qu’il lui restait pour se former à un métier aussi exigeant. Une lourde pression pèse sur les épaules de Ioan : le village – et notamment l’église, à qui incombe la gestion du cimetière – vit principalement du tourisme. Pour cet homme de 37 ans, qui a travaillé pendant 15 ans dans le bâtiment en , le défi est de taille. Trois ans plus tôt, il n’aurait jamais imaginé qu’à son retour dans son village natal, il serait amené à sculpter et peindre des croix en bois ainsi qu’à composer des épitaphes pour perpétuer une tradition presque séculaire.