La vraie vie des mannequins : entre paillettes, pression et sacrifices

Publié le 30/04/2025 18h1 - Mis à jour le 30/04/2025 18h17
Temps de lecture : 3 min

Quand tu penses au métier de mannequin, tu t’imagines probablement des défilés de mode éblouissants, des voyages à travers le monde, des photos incroyables et une vie de rêve dans des hôtels cinq étoiles. Mais si tu creuses un peu plus, tu te rends vite compte que le quotidien des mannequins n’est pas aussi glamour que ce que l’on voit sur Instagram. Derrière les paillettes et les sourires en public, se cachent des pressions énormes, des sacrifices personnels, et parfois même des côtés très sombres qu’on ne te montre jamais. Alors, comment ça se e vraiment d’être mannequin ? Qu’est-ce qu’on ne te dit pas ?


Avant même de commencer à travailler, il faut souvent répondre à des critères très stricts. Si tu veux percer dans le monde du mannequinat, ton corps, ton apparence et ta silhouette sont scrutés à la loupe. Dans beaucoup de cas, cela signifie être ultra-mince, avoir des traits de visage « parfaits » selon les standards de beauté du moment, ou encore répondre à des tailles et mensurations bien précises. Ces critères changent parfois, mais le problème reste : les mannequins sont constamment jugés sur leur apparence, et la pression est immense pour garder une silhouette "idéale". Ce genre de pression peut entraîner des troubles alimentaires comme des régimes drastiques, des comportements destructeurs comme la boulimie ou l'anorexie, ou encore un épuisement mental constant. Beaucoup de jeunes mannequins commencent dès l’adolescence, souvent à 14 ou 15 ans. C’est une période où ton corps est encore en développement, mais où la pression pour « rester dans les standards » peut devenir intenable. La compétition est rude et, malheureusement, si tu ne corresponds plus à l'image qu’on attend de toi, tu peux être rapidement mis de côté. C’est un monde où les changements d’apparence sont souvent perçus comme une menace pour ta carrière. Le stress lié à l’image est énorme.

À cela s’ajoute parfois le manque de sommeil, une alimentation contrôlée à l’extrême, les déplacements permanents, l’éloignement de la famille, et des relations compliquées avec certaines agences ou clients peu respectueux. Et oui, dans l’industrie, il existe aussi des abus : remarques déplacées, pression pour perdre du poids, retards de paiement, voire comportements inappropriés profitant de leur pouvoir pour franchir les limites du respect et du consentement. Enfin, les enchaînements de castings sans réponse peuvent devenir épuisants. La sensation d'être jugé à chaque instant sans retour ni considération humaine crée un sentiment d’inutilité, de rejet et d’incertitude quant à l’avenir. 

Heureusement, la parole se libère de plus en plus, et des mannequins osent raconter l’envers du décor, dénoncer les dérives et défendre des standards plus sains et plus inclusifs. Mais le chemin est encore long. Le métier de mannequin peut être ionnant et enrichissant, mais il est loin d’être aussi facile qu’il en a l’air. Avant de rêver de podiums, il faut savoir à quoi s’attendre et surtout être bien entouré pour ne pas se perdre dans ce monde d’images.


Annya Chader