
Le président et la motte de terre
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Info
2014
1 h 27 min
Tous publics
Disponible jusqu'au 13/08/2025
C’est un de ces phénomènes tellement attachants que l’on peine à y croire. Président de l’Uruguay de 2010 à 2015, José Alberto Mujica Cordano a conquis la planète par un mélange de charisme et d’humilité, d’engagement viscéral et d’austérité exemplaire. Papy philosophe à moustache, le regard grave et empreint de malice, "Pepe" Mujica, qui se définit comme "une motte de terre sur pattes", a d’emblée renoncé aux fastes du palais présidentiel, préférant vivre avec son épouse, la sénatrice Lucia Topolansky, et Manuela, sa chienne à trois pattes, dans leur fermette fleurie de la banlieue de Montevideo. Au cours de son mandat, cet anticonsumériste convaincu, qui ne roule qu’en Coccinelle, a redistribué 90 % de son salaire mensuel (9 300 euros) à des œuvres sociales, les médias internationaux le gratifiant aussitôt du titre de "président le plus pauvre du monde". Sorte de Mandela d’Amérique latine, cet ancien guérillero qui a connu les geôles effroyables de la dictature – dont il rechigne à parler –, a notamment légalisé l’avortement, le mariage homosexuel et le cannabis, hissant son pays à l’avant-garde du continent, avec ce principe chevillé au corps : "La seule loi fondamentale, c’est que tout change." Souffle de liberté En suivant son quotidien alors qu’il exerce encore le pouvoir, le film enchante de bout en bout, se réchauffant à l’humanisme jovial de cet amateur de tango et de maté. Qu’il prêche la solidarité et l’économie au service de l’homme, ou le sens de la vie et l’essence de l’amour devant des familles uruguayennes ravies de leur héros, ou qu’il cite Aristote et Borges, Pepe Mujica, porté par un régénérant souffle de liberté, ne lasse jamais. "Seuls sont vaincus ceux qui ont cessé de lutter", répète-t-il. De fait, le vaillant octogénaire, qui "aime boire un p’tit coup", ne désarme jamais, de Montevideo à Berlin – face à Angela Merkel –, l’avenir grand ouvert, sinon radieux, en héritage.En savoir plus
Diffusé le 06/07/2016 à 22h59 - Disponible jusqu'au 13/08/2025
C’est un de ces phénomènes tellement attachants que l’on peine à y croire. Président de l’Uruguay de 2010 à 2015, José Alberto Mujica Cordano a conquis la planète par un mélange de charisme et d’humilité, d’engagement viscéral et d’austérité exemplaire. Papy philosophe à moustache, le regard grave et empreint de malice, "Pepe" Mujica, qui se définit comme "une motte de terre sur pattes", a d’emblée renoncé aux fastes du palais présidentiel, préférant vivre avec son épouse, la sénatrice Lucia Topolansky, et Manuela, sa chienne à trois pattes, dans leur fermette fleurie de la banlieue de Montevideo. Au cours de son mandat, cet anticonsumériste convaincu, qui ne roule qu’en Coccinelle, a redistribué 90 % de son salaire mensuel (9 300 euros) à des œuvres sociales, les médias internationaux le gratifiant aussitôt du titre de "président le plus pauvre du monde". Sorte de Mandela d’Amérique latine, cet ancien guérillero qui a connu les geôles effroyables de la dictature – dont il rechigne à parler –, a notamment légalisé l’avortement, le mariage homosexuel et le cannabis, hissant son pays à l’avant-garde du continent, avec ce principe chevillé au corps : "La seule loi fondamentale, c’est que tout change." Souffle de liberté En suivant son quotidien alors qu’il exerce encore le pouvoir, le film enchante de bout en bout, se réchauffant à l’humanisme jovial de cet amateur de tango et de maté. Qu’il prêche la solidarité et l’économie au service de l’homme, ou le sens de la vie et l’essence de l’amour devant des familles uruguayennes ravies de leur héros, ou qu’il cite Aristote et Borges, Pepe Mujica, porté par un régénérant souffle de liberté, ne lasse jamais. "Seuls sont vaincus ceux qui ont cessé de lutter", répète-t-il. De fait, le vaillant octogénaire, qui "aime boire un p’tit coup", ne désarme jamais, de Montevideo à Berlin – face à Angela Merkel –, l’avenir grand ouvert, sinon radieux, en héritage.
Réalisé par :
Heidi Specogna