
It Must Be Heaven
|
Cinéma
2019
1 h 35 min
Français
Primé
Tous publicsVO | VOST
Disponible jusqu'au 17/06/2025
À la mort de ses parents, Elia Suleiman retourne dans la maison de son enfance, à Nazareth. À la recherche de finances pour son prochain film, il s’envole pour Paris, où un producteur reproche à son projet de n’être "pas assez palestinien". À New York où il se rend pour tenter sa chance, le cinéaste ne connaît pas plus de réussite... Arpenteur et observateur Si la trame du quatrième opus d’Elia Suleiman peut sembler ténue, il regorge de surprises et de séquences sidérantes à la dérision irrésistible (un Paris désert le 14 juillet, un quartier new-yorkais où chacun porte une arme, un ange palestinien coursé par des policiers de Central Park...). Composé de plusieurs dizaines de saynètes, It Must Be Heaven est d’abord une œuvre sur le regard : celui porté sur le monde par le réalisateur, lequel, dans son propre rôle, met en abyme un don d’observation à la fois aigu et ironique, qui le laisse, sous une fausse imibilité, stupéfait par ce qu’il voit. Une des affiches du film reproduit d’ailleurs l’un de ses motifs récurrents : l’arpenteur Suleiman, de dos et les mains tes, scrute l’horizon, tel Handala, figure allégorique et personnage dessiné le plus célèbre de la Palestine, soit un petit garçon qui ne se retournera que lorsque les siens auront retrouvé leur liberté. Le cinéaste d’Intervention divine, lui, montre son visage mais ne parle pas. Les seuls mots qu’il prononcera, "I’m Palestinian", provoquent la surprise puis l’euphorie de son chauffeur de taxi américain. Si It Must Be Heaven se présente comme une réflexion sur l’assignation identitaire (suis-je avant tout un Palestinien, où que j’aille ?), jamais Elia Suleiman ne force le trait. Il préfère élaborer un cinéma unique et plus léger que l’air, entre poésie et burlesque, Tati et Buster Keaton, où son sens du merveilleux lui permet d’épingler les dérives d’une époque, dont l’obsession sécuritaire. Un geste de vrai résistant.En savoir plus
Primé
Diffusé le 03/06/2025 à 02h05 - Disponible jusqu'au 17/06/2025
À la mort de ses parents, Elia Suleiman retourne dans la maison de son enfance, à Nazareth. À la recherche de finances pour son prochain film, il s’envole pour Paris, où un producteur reproche à son projet de n’être "pas assez palestinien". À New York où il se rend pour tenter sa chance, le cinéaste ne connaît pas plus de réussite... Arpenteur et observateur Si la trame du quatrième opus d’Elia Suleiman peut sembler ténue, il regorge de surprises et de séquences sidérantes à la dérision irrésistible (un Paris désert le 14 juillet, un quartier new-yorkais où chacun porte une arme, un ange palestinien coursé par des policiers de Central Park...). Composé de plusieurs dizaines de saynètes, It Must Be Heaven est d’abord une œuvre sur le regard : celui porté sur le monde par le réalisateur, lequel, dans son propre rôle, met en abyme un don d’observation à la fois aigu et ironique, qui le laisse, sous une fausse imibilité, stupéfait par ce qu’il voit. Une des affiches du film reproduit d’ailleurs l’un de ses motifs récurrents : l’arpenteur Suleiman, de dos et les mains tes, scrute l’horizon, tel Handala, figure allégorique et personnage dessiné le plus célèbre de la Palestine, soit un petit garçon qui ne se retournera que lorsque les siens auront retrouvé leur liberté. Le cinéaste d’Intervention divine, lui, montre son visage mais ne parle pas. Les seuls mots qu’il prononcera, "I’m Palestinian", provoquent la surprise puis l’euphorie de son chauffeur de taxi américain. Si It Must Be Heaven se présente comme une réflexion sur l’assignation identitaire (suis-je avant tout un Palestinien, où que j’aille ?), jamais Elia Suleiman ne force le trait. Il préfère élaborer un cinéma unique et plus léger que l’air, entre poésie et burlesque, Tati et Buster Keaton, où son sens du merveilleux lui permet d’épingler les dérives d’une époque, dont l’obsession sécuritaire. Un geste de vrai résistant.
Maison de production :
Rectangle Productions / Nazira Films / Pallas Film / Possibles Média / Zeyno Film / Doha Film Institute / Zweites Deutsches Fernsehen (ZDF) / ARTE / Turkish Radio & Television (TRT) / Wild Bunch / Le Pacte / Schortcut Films / Maison 4:3 / AFAC - The
Réalisé par :
Elia Suleiman
Avec :
Elia Suleiman
Scénaristes :
Elia Suleiman