
Le cas Léon K.
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Documentaires histoire
2024
1 h 19 min
Français
Tous publics
Sous-titré
Disponible jusqu'au 01/10/2025
Jeune Polonais d’origine juive, Léon Kacenelenbogen – dit Léon K. – a 21 ans quand il est arrêté en zone libre par la police française, lors de la rafle du 26 août 1942, et interné au camp de Douadic (Indre), avant d’être déplacé le lendemain à celui de Nexon (Haute-Vienne). Désespéré, il écrit coup sur coup deux longues lettres au maréchal Pétain, clamant son désir de vivre : des suppliques, tout à la fois solennelles et ironiques, rédigées dans un français parfait, qui témoignent de sa vivacité comme de sa rage d’être arrêté pour n’avoir commis d’autre crime que d’être "un représentant de la race damnée et condamnée". Le jeune homme est finalement expédié au camp de Rivesaltes, dans les Pyrénées-Orientales – l’antichambre de Drancy. Mais il parvient à s’échapper, sans doute peu après son arrivée, et atteint l'Espagne. Il réapparaît en janvier 1944 sur les clichés du Nyassa, le seul navire autorisé, avant même la fin de la guerre, à quitter l’Europe pour la Palestine avec à son bord quelques centaines de réfugiés. Comment Léon K. a-t-il réussi à s'enfuir, et qu’est-il devenu ? Filature d’une ombre Léon est mort en 2017 à Anvers, à l’âge de 96 ans. De son évasion et de sa vie d’avant, il n’a jamais rien raconté. "C’était quelqu’un de très secret", témoignent Renée et Sabine, respectivement ses nièce et belle-sœur, qui ignoraient jusque-là l’existence de ses lettres. Hormis sa trace dans les archives istratives et policières, de très rares photos et quelques lieux en ruine, il ne reste presque rien de lui. À partir de l'enquête minutieuse entreprise par l'historienne Aude Vassallo, le film de Jérôme Prieur est parti à la poursuite de Léon K. comme on mène une filature. Scrutant les moindres détails et les soumettant au regard d'archivistes, d'historiens, de lecteurs, il avance par hypothèses et déductions. En même temps que resurgit la mémoire enfouie d’un des pires chapitres de la politique collaborationniste du régime de Vichy, émerge peu à peu le portrait d'un jeune inconnu au puissant instinct de survie.En savoir plus
Diffusé le 01/04/2025 à 22h35 - Disponible jusqu'au 01/10/2025
Jeune Polonais d’origine juive, Léon Kacenelenbogen – dit Léon K. – a 21 ans quand il est arrêté en zone libre par la police française, lors de la rafle du 26 août 1942, et interné au camp de Douadic (Indre), avant d’être déplacé le lendemain à celui de Nexon (Haute-Vienne). Désespéré, il écrit coup sur coup deux longues lettres au maréchal Pétain, clamant son désir de vivre : des suppliques, tout à la fois solennelles et ironiques, rédigées dans un français parfait, qui témoignent de sa vivacité comme de sa rage d’être arrêté pour n’avoir commis d’autre crime que d’être "un représentant de la race damnée et condamnée". Le jeune homme est finalement expédié au camp de Rivesaltes, dans les Pyrénées-Orientales – l’antichambre de Drancy. Mais il parvient à s’échapper, sans doute peu après son arrivée, et atteint l'Espagne. Il réapparaît en janvier 1944 sur les clichés du Nyassa, le seul navire autorisé, avant même la fin de la guerre, à quitter l’Europe pour la Palestine avec à son bord quelques centaines de réfugiés. Comment Léon K. a-t-il réussi à s'enfuir, et qu’est-il devenu ? Filature d’une ombre Léon est mort en 2017 à Anvers, à l’âge de 96 ans. De son évasion et de sa vie d’avant, il n’a jamais rien raconté. "C’était quelqu’un de très secret", témoignent Renée et Sabine, respectivement ses nièce et belle-sœur, qui ignoraient jusque-là l’existence de ses lettres. Hormis sa trace dans les archives istratives et policières, de très rares photos et quelques lieux en ruine, il ne reste presque rien de lui. À partir de l'enquête minutieuse entreprise par l'historienne Aude Vassallo, le film de Jérôme Prieur est parti à la poursuite de Léon K. comme on mène une filature. Scrutant les moindres détails et les soumettant au regard d'archivistes, d'historiens, de lecteurs, il avance par hypothèses et déductions. En même temps que resurgit la mémoire enfouie d’un des pires chapitres de la politique collaborationniste du régime de Vichy, émerge peu à peu le portrait d'un jeune inconnu au puissant instinct de survie.
Maison de production :
Arte / La Générale de Production
Réalisé par :
Jérôme Prieur